Dans une société productiviste, teinté par le patriarcat qui nous impose une performance à l'extrême, à résister plutôt que d'exprimer, à la concurence et la déconnexion du vivant, nous avons de plus en plus perdus le lien à notre cyclicité, à notre corps, notre sensibilité, notre énergie féminine.

Les terres sauvages de notre psychée se voient désertées, oubliées, colonisées par le mental, le stress, le contrôle, les injonctions d'une société qui a oublié ses rythmes ancestraux et qui invisibilise les sujets féminins.

Le féminin libre, sensuelle et sauvage a trop longtemps dompté, dominé, brûlé, colonisé, rejeté par la société. Pendant la Chasse aux Sorcières, les femmes étaient accusées de sorcellerie notamment pour leur nature "charnelle". Une femme trop séduisante, trop libre sexuellement était considéré comme diabolique.

Jusqu'à notre époque ces stigmates se ressentent encore. Nombreuses femmes ont alors réprimé leur sensualité, éteint leurs lumière, pour ne pas prendre trop de place, de déranger, etc.

Or, il existe pour les femmes une voie de reconnexion à cette puissance féminine primordiale. Le féminin sauvage "est la source du féminin" écrit la psychanalyste et écrivaine Clarissa Pinkola Éstés. Elle nous recconecte à notre instinct, aux mondes visibles et invisibles. Elle est la force de vie/mort/vie qui chaque mois nous fait mourir et renaître à travers notre cycle menstruel. Elle nous reconnecte à une force de vie primordiale, à une puissance invaincue, à notre âme.

Quand nous la retrouvons. Nous rentrons chez nous. Nous sommes à la maison avec cette Mère Sauvage à nos côtés.